Archives mensuelles : novembre 2025

Je crois que tu peux renouveler toutes choses- Commentaire pour les époux : Jean 11, 17-27

EVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean 11, 17 – 27

À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
Comme Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »
Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

Je crois que tu peux renouveler toutes choses

Quelques jours auparavant, le Seigneur avait dit à ses disciples que la maladie de Lazare n’était pas mortelle, mais qu’elle servirait à la gloire de Dieu ; et la foi de ses sœurs a permis à la gloire de Dieu de se manifester. Face au mal et à la mort, la foi peut tout transformer en gloire de Dieu. C’est le mystère de la Croix.
Seigneur du Ciel et de la Terre, nous te demandons avec foi que tu sauves tous les mariages, même ceux qui ne sont pas conscients d’être morts. Tu rends toutes choses nouvelles, tous les mariages.
Combien d’époux et d’épouses continuent à prier pour le salut de leur mariage, parfois contre toute espérance. Tu les soutiens et, par leur prière et leur sacrifice, la Gloire de Dieu se manifestera. Unissons-nous à eux dans cette prière incessante et accompagnons-les.

Appliqué à la vie conjugale

(Dans la prière conjugale)
Félix : Marion, je réalise maintenant à quel point notre mariage était presque mort. Parfois, je me suis même senti abandonné par le Seigneur. Mais après avoir commencé ce cheminement de construction, je sais qu’Il ne nous a jamais abandonnés. 
Marion : Oui, cela m’arrivait aussi, surtout dans les moments difficiles ; je Lui demandais en quelque sorte des explications. Mais aujourd’hui, je me rends compte qu’Il est toujours là, parmi nous, et encore plus dans les moments difficiles.
Félix : C’est vrai, mais notre amour-propre nous empêche de Le voir et nous voulons seulement qu’Il tienne compte de nos critères, de notre façon de voir les choses.
Marion : Mais Il est le seul Chemin, la seule Vérité. Ce que nous avons découvert est tellement grand ! Et maintenant, nous sommes capables de voir comment Il nous a sauvés, « ressuscités », car nous étions perdus.
Félix : Et tout cela pour Sa gloire, car sans Lui, nous ne pouvons rien faire.
Marion : Les trésors qu’Il nous montre sont si grands… Comme la prière conjugale, qui m’aide tant à connaître ton cœur.
Félix : Et moi, le tien. Chaque jour, j’attends avec impatience ce moment pour partager avec toi, mon épouse.
Marion : Nous ne pouvons que remercier Dieu pour tout cela.
Ensemble : Merci Seigneur, sois loué pour toujours !

Vierge Marie

Apprends-nous à garder la foi même dans les situations les plus difficiles afin que le Seigneur puisse tout renouveler et que la gloire de Dieu se manifeste au monde entier. Gloire à Dieu !

Dans l’intimité avec le Christ – Commentaire pour les époux : Mt 5,1-12ª

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.  Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
    « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.  Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.   Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.  Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Dans l’intimité avec le Christ

Cet Evangile nous montre comment Jésus, en voyant la foule, s’éloigne et gravit la montagne. Il ne recherche pas la reconnaissance des foules, mais bien le silence et la communion avec le Père. Dans cette intimité, les Béatitudes jaillissent du cœur de Dieu.  Dans notre vie conjugale, cette attitude du Christ nous invite, nous les époux, à gravir aussi Sa ‘montagne’ : le lieu de la rencontre avec Dieu où l’amour est purifié et devient authentique.  Dans le monde où vous vivons, plein de bruit et d’apparences, le mariage chrétien n’est pas soutenu par l’effort humain, mais par la grâce qui naît du silence partagé devant Dieu, il grandit dans cette intimité ensemble en Lui.  Quand nous les époux nous prions ensemble et nous nous recueillons en Lui, notre relation se transforme : nous ne vivons plus pour être vus, nous commençons à aimer en profondeur, en participant ainsi à la communion trinitaire qui donne la vie au sacrement du mariage. Quand nous les époux, nous vivons dans la prière et la miséricorde, notre amour devient fécond et donne du fruit, notre bonheur ne dépend plus des circonstances externes, mais bien de la présence de Dieu qui habite entre nous.  Ainsi, nous devenons un témoignage vivant des Béatitudes, un amour silencieux, miséricordieux et rempli en profondeur de l’Amour de Dieu.

Appliqué à la vie conjugale :

Louise : Aujourd’hui à la Messe, quand le Père David a lu le « Bienheureux les miséricordieux », j’ai pensé à nous.  Hier, je me suis fâchée sur toi parce que tu n’avais rien rangé après le dîner…et ce matin, en me levant, j’étais encore contrariée.

Paul : Louise, j’ai remarqué…et je me suis senti mal. C’est vrai que parfois, j’arrive à la maison fatigué et je ne pense pas à te donner un coup de main.  Et ça justement, ça me fait réfléchir : être miséricordieux, ce ne serait pas aussi se pardonner dans les petites choses ? 

Louise : je crois que oui. Parfois, j’imagine que la sainteté réside dans les grandes choses, mais ça commence par là : ne pas rester fâché, te regarder tendrement même si tu n’as pas fait ce que j’attendais.

Paul : Louise, dans mon cas, c’est de te demander pardon sans orgueil, c’est de reconnaître que je ne t’ai pas aidé.  Peut-être que être saints ensemble, c’est justement cela : avoir de la patience, nous pardonner rapidement et continuer notre chemin.

Louise : oui…quand j’arrive à te pardonner de tout mon cœur, je ressens la paix. C’est comme si Dieu me disait : « c’est cela aimer comme Moi Je vous aime ». Et là, je comprends que la sainteté n’est pas loin, elle est dans la manière dont nous nous traitons tous les jours.

Paul : alors, aujourd’hui, notre manière de vivre les Béatitudes, c’est cela : toi tu me pardonnes, et moi j’apprends, et nous deux nous laissons Dieu nous unir toujours un peu plus.

Louise, c’est juste, mon chéri, être saints pour nous commence ici, parmi la vaisselle qui n’est pas faite et le pardon sincère.

Vierge Marie, 

Toi qui fus pauvre d’esprit et qui as toujours fait confiance à Dieu, apprends-nous à vivre dans l’humilité, l’espérance et la pureté de cœur. Béni et loué sois-Tu pour toujours, Seigneur !