Archives mensuelles : mai 2024

La première béatitude. Commentaire pour les époux : Luc 1, 39-56

ÉVANGILE

Qui suis-je pour que la mère de mon Seigneur vienne me voir ?
Lecture de l’Évangile selon Saint Luc 1, 39-56
En ce temps-là, Marie se leva, gravit en hâte la montagne et se rendit dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Dès qu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein. Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint ; elle éleva la voix et s’exclama : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Qui suis-je pour que la mère de mon Seigneur me visite ? En effet, dès que ta salutation est parvenue à mes oreilles l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein. Heureuse celle qui a cru, car ce que le Seigneur t’a dit s’accomplira. »
Marie dit :
« Mon âme proclame la grandeur du Seigneur, mon esprit se réjouit en Dieu mon sauveur, car Il a regardé la bassesse de sa servante. Désormais, toutes les générations me féliciteront, car le Puissant a accompli pour moi de grands exploits : son nom est saint, et sa miséricorde atteint ses fidèles de génération en génération. Il fait des exploits avec son bras: il disperse les orgueilleux, Il  renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles, Il rassasie de biens les affamés, et il renvoie les riches à vide. Il vient en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de la miséricorde  comme Il l’a promis à nos pères  pour Abraham et sa descendance à jamais ».

Marie est restée avec Élisabeth pendant environ trois mois, puis elle est retournée chez elle.

 Parole du Seigneur.

 

 La première béatitude.

 

 Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie.
Aujourd’hui, Marie vit la première béatitude, avant toutes celles que son Fils enseignera dans le Sermon sur la montagne. Il est également annoncé sur les montagnes : « Heureuse celle qui a cru » et elle répond : « …Désormais, toutes les générations se réjouiront à mon sujet, car le Puissant a fait pour moi de grandes choses ».

Voici deux femmes qui ont cru et pour lesquelles le Puissant a accompli de grandes œuvres, dans un déferlement d’interventions divines, étroitement liées l’une à l’autre: le Précurseur et le Messie célèbrent leur première rencontre prénatale. Cela fait mal d’y penser, mais certains diraient tristement que, dans cette situation, il s’agit de deux morceaux de cellules. Nous prions pour qu’ils croient et soient bénis par l’action du Puissant.

 

 Application à la vie conjugale :

Carmen : Je me rends compte que ma tristesse commence au moment même où je ne reconnais pas l’intervention divine dans ma vie.
André : Nous manquons tantôt son action miséricordieuse, tantôt la prouesse de son bras, quand Il élève les humbles, quand Il nous aide ou quand Il tient ses promesses.
Carmen : J’aime le résumé que tu as fait de l’action de Dieu, à quoi ressemble-t-elle? Sa miséricorde quand Il nous pardonne, ses prouesses quand Il agit à travers moi, son exaltation dans les humiliations (si important à garder à tenir en compte dans ces situations), son aide qui m’empêche constamment de tomber dans les tentations, et sa fidélité à ses engagements d’amour envers moi.

André : Merci mais, ce résumé est tiré de Marie dans le Magnificat.

 

 Vierge Marie,

Merci de nous avoir apporté Jésus et merci de nous montrer Dieu dans nos vies. Merci, Mère bénie.

Le lait spirituel – Commentaire pour les époux : Marc 10, 46-52

EVANGILE

« Rabbouni », que je retrouve la vue !
Evangile de Jesus Christ selon Saint Marc 10, 46-52
En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. »
On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. »
Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

Parole du Seigneur

 

Le lait spirituel

Comme il est dit dans la première lecture de la lettre de Pierre : « … soyez avides du lait non dénaturé de la Parole qui vous fera grandir pour arriver au salut, puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon ».
Je me vois allaité de la Mère Église et de la prière dans laquelle Marie me conduit à Jésus, ce lait spirituel qui me révèle l’amour que Dieu a pour moi et pour mon épouse, pour les proches et les moins aimés…
Je me vois en train d’être allaité par l’Hostie Consacrée et en extraire le doux jus de la Miséricorde divine. Le nectar de la grâce, le goût de la vérité, l’émerveillement devant la beauté surnaturelle de mon épouse…

Donne-moi encore, Seigneur, Fils de David, car j’ai encore faim de toi et soif d’Amour.

 

Appliqué à la vie conjugale

Cécile : Chéri, que gardes-tu en mémoire de notre relation ? J’ai des ténèbres qui ressortent de temps en temps et qui me font souffrir.
Sébastien : Moi aussi. Mais j’apprends à purifier ma mémoire pour que tout ce qui est dans mon cœur ait une touche de la grâce de Dieu et soit enveloppé d’Amour. Ainsi, tout fait partie de l’histoire de notre salut.
Cécile : OK, mais je ne comprends pas bien, peux-tu me donner un exemple ?
Sébastien : Eh bien, tu vois, de temps en temps, je me souviens de celui avec qui tu as fait des folies. La douleur que j’ai ressentie était indescriptible. Et cela a provoqué une énorme colère contre toi et même contre lui.
Cécile : Je sais. Je ne sais pas comment j’ai pu te faire une chose aussi horrible, mais je ne savais pas comment te récupérer et combattre ce fantôme du passé pour lequel je me suis excusé mille fois.
Sébastien : Eh bien, j’ai décidé de me réjouir d’avoir souffert de la douleur que moi et tant de gens infligeons au Seigneur chaque fois que je méprise son dévouement à mon égard en me concentrant sur les choses du monde. 

Cette expérience m’a aidé à m’unir à Lui en sacrifice pour ta rédemption, et elle a porté beaucoup de fruits dans mon cœur. Maintenant, quand ce souvenir me revient, je suis rempli du désir de souffrir pour ton salut, ma chérie, et en réparation du Cœur blessé du Christ.

Vierge Marie, 

 

Purifie notre mémoire afin que nous puissions garder dans nos cœurs uniquement ce que tu as gardé dans le tien. Mère, que je voie avec tes yeux. Amen.

Incompris mais fidèle. Commentaire pour les époux : Marc 10,32-45

EVANGILE

 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré. »
 Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,32-45.

En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes,
 qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
 Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
 Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
 Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
 Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
 Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
 Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
 Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
 Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
 Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :
 car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
 Parole du Seigneur.

Incompris mais fidèle.


C’est ainsi qu’agit l’Époux par excellence, qui donne sa vie en rançon pour beaucoup. Il était évident que Jésus n’était pas compris par ses disciples, car, alors qu’il parle d’être ridiculisé et tué, ses amis se préoccupent d’occuper la meilleure position. Ils sont égocentriques et gouvernés par la tyrannie intérieure, typique des chefs mondains.
 Mais Jésus n’est pas troublé par cela, et leur réponse ne change pas sa détermination à se donner pour eux et pour beaucoup d’autres, en fidélité à la volonté du Père et par amour pour eux.
 Que les incompréhensions de notre conjoint ne nous séparent pas de notre vocation au don total de nous-même, comme Lui.


Appliqué à la vie conjugale 


 Diane : Je ne me sens pas comprise par mon mari et cela me pousse à me protéger de lui.
 Paul : Non Diane, ce n’est pas comme ça. D’une part, justement pour te connaître et te comprendre, tu dois te donner à ton mari. Et d’autre part, justement pour que ton mari te connaisse et purifie son regard sur toi, la meilleure chose que tu puisses faire est de te donner à lui.
 Diane : C’est un grand sacrifice, mais je comprends, je comprends que dans mon abandon malgré les circonstances se trouve le véritable amour. Merci de m’aider à aimer au nom du Seigneur.

Vierge Marie,


 Rien ni personne ne t’a empêché de te donner. Tu l’as fait complètement et avec toutes les conséquences. Nous t’offrons également le don de nous-même. Merci, ma Mère.

Peu mais tout. Commentaire pour les époux: Marc 10, 28-31

ÉVANGILE 

Vous recevrez, en ce temps déjà, le centuple, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Évangile de Jésus-Christ selon Saint Marc
En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre
sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers »
Parole du Seigneur 

 

Peu mais tout.

Oui, 100 fois plus. Il n’existe pas de rentabilité égale dans le monde. La seule condition est qu’il faut renoncer à tout. Et ce qui nous coûte le plus , c’est de renoncer à notre propre honneur : demander pardon pour ce que je n’ai pas fait, donner raison avec joie…

Mère, je me présente aujourd’hui devant votre Fils, avec le cœur comblé, parce que je renonce à l’honneur depuis un certain temps, grâce à l’Amour de son Sacré-Cœur que vous m’avez transmis et qui me touche. Mais ne me donnez pas plus que ce que je reçois maintenant, car j’exploserais, et en plus, je ne le mérite pas. Je veux continuer à donner mon honneur, mais sans consolation, et en secret. Seulement pour vous. Disposez à votre guise de ce tout petit geste d’amour que je vous fais à vous et à Lui.

 

Appliqué à la vie conjugale :

Albert : Merci Marie parce qu’aujourd’hui le Seigneur a permis qu’il y ait un malentendu qui m’a blessé entre ma femme et moi. Merci de permettre au pauvre pécheur que je suis de participer à l’Amour de Dieu pour elle. Je Vous offre ce sacrifice pour que Vous en disposiez librement, tout en demandant qu’il contribue si possible au salut de mon épouse.

Marthe : Merci, ma Mère, pour cette humiliation publique que le Seigneur a permis que je reçoive en public par l’intermédiaire de mon mari, et qui m’a remplie de joie. Je vous la donne au cas où cette toute petite contribution serait utile pour la plus grande gloire de Dieu et, si vous le voulez, surtout pour le salut de mon mari.

(Et la gloire de Dieu remplit cent fois plus leurs cœurs).

 

Vierge Marie,

Je suis tout à toi Marie. Aide-moi à te donner toute ma petitesse. Peu mais tout. Merci mère bénie.

Suspendu par un fil. Commentaire pour les époux : Saint Marc 10, 17-27

EVANGILE

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Marc 10, 17-27.
Jésus se mettait en route quand un homme accourut vers lui, se mit à genoux et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? ». Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère ». L’homme répondit : « Maître, j’ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse ». Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi ». Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu !». Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu. Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu ». De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ?». Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu ».
Parole du Seigneur.

Suspendu par un fil

 
Une colombe ne peut pas voler, qu’elle soit attachée à un fil ou à une grosse ficelle. L’amour conjugal exige la totalité de la personne, et le Seigneur veut que mon âme vole, qu’elle se libère pour que je me donne aux autres.
Le jeune homme riche ne pouvait pas voler, il lui manquait une chose, il devait renoncer à ses richesses. Qu’est-ce qui m’empêche d’être un mari chrétien authentique ? Qu’est-ce qui m’empêche de me donner totalement dans mon mariage ? Les paroles du Seigneur résonneront toujours à nos oreilles : « il te manque une chose ». Est-ce mon orgueil ? Mon âme ne peut pas voler parce qu’elle ne tient qu’à un fil. Je ne me donne pas parce que je veux sauvegarder quelque chose de moi, comme si cela m’appartenait, alors que, et je ne peux pas l’oublier, j’ai été racheté par le sang du Christ.

Appliqué à la vie conjugale 

Le couple accompagnant : Qu’est-ce qui vous empêche ou vous a empêché de vous donner totalement l’un à l’autre ?
Laure : Mon mari n’a pas la foi, ce qui rend notre relation impossible.
Raymond : Je rentre tard du travail et quand j’arrive, ma femme dort déjà. Mais je ne peux pas rentrer plus tôt parce que je risque de perdre mon travail.
Lucie : Il ne me comprend pas.
Jacques : Nous n’avons pas le temps de prier ensemble et de nous consacrer à notre relation.
Alice : Il est trop dépendant de sa mère et elle se mêle toujours de tout.
André : Elle ne peut pas oublier les mauvaises choses que je lui ai faites.
Jeanne : Je ne supporte pas qu’il me mente.
Xavier : Elle est très violente et me dit des choses très dures.
Le couple accompagnant : Nous ne sommes pas capables d’aimer dans chacune de ces situations, parce qu’il nous manque « une chose » pour être des époux chrétiens. Les époux chrétiens sont des époux qui aiment comme le Christ dans sa Passion. Son Epouse avait-elle la foi ? L’a-t-elle bien traité ? A-t-elle reconnu le don de Sa personne ? était-elle, pour Lui, Sa priorité ?

Vierge Marie,

Montre-moi la beauté et la grandeur de l’amour, afin que je ne désire rien d’autre. Que mon désir soit toujours la volonté de Dieu. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.