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ÉVANGILE
Femme, grande est ta Foi.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.
Sans conditions.
La Foi requiert que je livre mon entendement, ma volonté et mon affectivité. Renoncer à mes critères n’est pas facile. Quand je vois quelque chose d’injuste, il me coûte de l’accepter comme étant la volonté de Dieu. C’est pourtant ce que fait la Cananéenne : malgré l’apparente injustice des paroles de Jésus, elle se soumet et lui donne raison. Elle aurait pu se rebeller et dire : « Pourquoi le peuple juif et pas le nôtre ? Ou bien un Juif est-il plus qu’un Cananéen ? » Mais non, elle répond : « Tu as raison ».
La seconde condition nécessaire à la Foi est la confiance. La confiance requiert une union affective, parce qu’il ne peut pas y avoir de confiance sans amour. On fait confiance à quelqu’un dont on se sait aimé. La Cananéenne insiste en disant que les chiots mangent aussi les miettes de leurs maîtres, parce qu’elle sait que Jésus ne la laissera pas tomber.
Enfin, la Foi requiert la fidélité. Cette dernière est une propriété de la volonté. La cananéenne ne cesse de suivre Jésus en criant, elle insiste et elle insiste, parce qu’elle sait que ce n’est qu’en suivant Jésus que sa fille sera guérie. C’est une persévérance mue par l’amour et non par des intérêts égoïstes ou par l’entêtement à obtenir ce qu’elle veut.
Si je me sais aimé en vérité par le Seigneur, je lui serai fidèle, j’aurai confiance en Lui et je me soumettrai à ses critères. Ainsi je nourrirai le don de la Foi que j’ai reçu par le baptême.
Appliqué à la vie conjugale :
Carmen : Sais-tu que si tu as suffisamment la Foi, ton mariage ne peut pas aller mal ?
Charles : Non. La Foi est-elle si importante ?
Carmen : Absolument. Si tu ne te cramponnes pas à tes critères, tu te feras plus humble et tu accueilleras la vérité du mariage comme Dieu l’a pensé. Si tu fais confiance à Dieu, tu accueilleras ton époux comme un don de Dieu et tu verras en lui ou en elle ton aide adéquate. Et si tu es fidèle à la volonté de Dieu, tu réaliseras ton engagement d’aimer Dieu à travers ton époux tous les jours de ta vie.
Charles : Et si c’est ce que tu veux mais que tu n’y arrives pas ?
Carmen : Assure-toi que tes critères coïncident avec ceux de Dieu. Ensuite, aie confiance en Lui, en son amour et en son aide, et persévère dans ton engagement envers lui et envers ton mari ou ta femme. Le reste dépend de Lui.
Charles : Merci Carmen. Ce que tu m’enseigne sur notre vocation m’aide beaucoup. Tu es vraiment un don de Dieu.
Mère,
Ce qu’il veut, comme il le veut et aussi longtemps qu’il le veut. En Lui nous vivons, nous avançons et nous existons. Loué soit Dieu notre Seigneur.