Archives mensuelles : septembre 2025

Imiter Marie au pied de la croix. Commentaire pour les époux : Saint Jean 19, 25-27

EVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean 19, 25-27

Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Parole de Dieu.

 

 

Imiter Marie au pied de la croix.

Depuis la croix, le Christ ne nous oublie pas. Son amour continue de couler même dans la douleur. Quand tout Lui a été enlevé – la vie, la dignité, la compagnie – Il lui restait encore quelque chose à donner : sa mère, qu’Il nous donne aussi comme mère.
Marie ne s’est pas éloignée de la croix, même si cela lui déchirait le cœur de voir son Fils mourir de manière cruelle et injuste. Elle est restée ferme, offrant sa douleur avec amour. Pouvez-vous imaginer voir mourir votre enfant ? Ou voir votre mari « crucifié » pour ses péchés ou ses blessures ? Et pourtant, Marie n’a pas fui. Nous, en revanche, nous fuyons souvent la souffrance lorsqu’elle se manifeste chez l’autre. Nous avons du mal à embrasser la croix lorsque le mariage devient difficile.
Mais la douleur, unie au Christ, cesse d’être une punition insensée et devient offrande et rédemption. Comme Marie, nous pouvons offrir nos larmes, notre fatigue ou nos déceptions pour l’âme de l’autre. C’est là la grandeur de l’amour conjugal : aimer aussi sur la croix, et pas seulement dans la joie.

Aujourd’hui, le Seigneur nous rappelle qu’il est possible d’être aux côtés de celui qui souffre, et que Marie est un modèle et une mère dans notre cheminement conjugal. Avec elle, nous apprenons à rester, à aimer, à offrir.

 

Appliqué à la vie conjugale

Marie : Je suis tellement heureuse, Vincent, depuis que nous sommes revenus du pèlerinage ; nous avons reçu tant de bénédictions ces derniers jours, qui se manifestent à travers nos enfants. 
Vincent : Tout à fait ; il faut le voir pour le croire. Je comprends maintenant clairement que nous devons voir la vie avec recul et ne pas faire toute une montagne de chaque obstacle qui se présente à nous au quotidien. Combien de maux de tête nous aurions pu nous épargner, en particulier avec nos enfants.
Marie : C’est vrai, il nous manquait la foi et j’ai appris qu’en abandonnant nos enfants à Sa garde et en nous appuyant sur Elle par la prière et le jeûne, Elle présentera tout à Son Fils et Il est incapable de Lui refuser quoi que ce soit.
Vincent : Tout est si simple et pourtant nous le voyons parfois si compliqué. Si tu m’avais dit il y a quelques années que j’aurais aujourd’hui autant confiance en notre Mère, je t’aurais dit que tu étais folle. Je tiens à te remercier pour ta patience en me conduisant vers Elle malgré mon incrédulité et mon attitude négative envers tout ce qui venait de toi et de ta foi. J’ai dû être une véritable croix pour toi pendant tout ce temps et pourtant, tu étais là, à mes côtés et avec notre Mère, offrant tout cela en silence. Je ne sais pas ce que seraient devenus les enfants et moi si tu n’avais pas embrassé cette croix.

Marie : Nous devons remercier la Vierge pour la façon dont Elle a protégé et continue de protéger chaque jour cette grande famille qui l’aime tant. Nous devons Lui demander de nous aider à ne jamais lâcher Sa main.

 

Vierge Marie,
 
Aujourd’hui, nous te commémorons en tant que Notre-Dame des Douleurs en nous penchant sur les sept douleurs que nous rappelle l’Église. Sois bénie et louée pour toujours.

La belle vie – Commentaire pour les époux : Jean 3,13-17

EVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean 3, 13 – 17

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

Parole du Seigneur

La belle vie
Aujourd’hui, je célèbre la source de la bonne vie. La vraie vie. La plus belle des vies.

Aujourd’hui, j’exalte la manière de vivre que Jésus m’enseigne par Son Esprit : naître en moi par le baptême, grandir dans l’Eucharistie, aimer dans le mariage guérir dans la confession.

Aujourd’hui, je proclame une façon de mourir qui dispose mon âme à Son action, à Ses mouvements, à Ses dons, à Sa vie, par les fruits/sacrements de Son don de soi.

Appliqué à la vie conjugale

Georges : Chérie, tu te souviens quel jour on est aujourd’hui ?
Nathalie : Je ne me souviens pas.
Georges : Aujourd’hui, c’est le cinquième anniversaire du jour où on a mon addiction a été relevée. Le jour qui aurait pu être le pire de ma vie mais qui est devenu le premier jour de ma nouvelle vie. Et je te dois tout cela. À la façon dont tu m’as accueillie malgré la douleur que je t’ai causée.
Nathalie : Je suis heureuse et fière de toi, mon chéri. Mais tu te trompes sur un point. Celui à qui nous devons tout, c’est notre Dieu qui, par Sa mort, a percé nos ténèbres et ouvert les portes de Sa vie.
Georges : Chérie, j’ai beaucoup appris de toi. Ton regard est l’endroit où Dieu me parle et me soutient. Je t’aime tellement.
Nathalie : T’aimer est ma façon de me laisser aimer par Lui.

Vierge Marie

Béni et loué soit le fruit de tes entrailles, Jésus, qui nous a rachetés par son sang.

Mettre la Parole en pratique – Commentaire pour les époux : Lc 6,43-49

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !”  et ne faites-vous pas ce que je dis ? Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble.  Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite.   Mais celui qui a écouté
et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

 

Mettre la Parole en pratique : 
 
Comme c’est important d’écouter la Parole de Dieu ! Jésus nous le rappelle régulièrement.  Quand on Lui a demandé quel était le plus grand commandement, avant de dire : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu, Il a dit : « Ecoute, Israël ».  Lorsque Marthe a essayé de blâmer la conduite de sa sœur Marie qui écoutait Jésus au lieu de l’aider, Jésus lui dit que Marie avait choisi la meilleur part.  Dans cet Evangile, Il nous le répète encore.  Ecouter la Parole de Dieu est fondamental pour nourrir l’esprit.  « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».  Mais il ne s’agit pas seulement d’écouter, en plus, il faut la mettre en pratique, c’est à dire la porter dans notre cœur et la faire vivre selon la Parole.  Jésus qualifie d’homme prudent celui qui obéit à Ses enseignements, celui qui écoute Sa parole et la met en pratique, celui qui vit selon Sa parole, et qualifie de sot celui qui, après avoir entendu Sa parole, ne la met pas en pratique.  Il compare le premier à celui qui construit sur le roc, et l’autre à celui qui construit sur le sable.

Et moi ? je fais quoi ? est-ce que je construis ma vie, mon mariage sur le roc ou sur le sable ? Est-ce que j’écoute Jésus et que je mets en pratique Sa parole ? est-ce que j’écoute mon conjoint ? est-ce que je crois que le Seigneur parle à travers mon époux ?  est-ce que j’essaie de lui plaire à tout instant ? est-ce que je m’efforce vraiment de ne faire qu’une seule chair avec mon conjoint ? est-ce que je fais la prière conjugale tous les jours et que je partage mon intimité avec mon époux, en recherchant une véritable communion ? parce que c’est ce que nous rappelle Jésus-Christ et qui est l’essentiel du mariage comme Dieu l’a voulu. « L’homme quittera son père et sa mère, il s’unira à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair ».  C’est cela la volonté de Dieu pour les époux : qu’ils construisent une véritable union.

 

Appliqué à la vie conjugale : 
Edgar : (envoie un message vocal à sa femme) : Eva, je dois accompagner le chef à une réception, nous finirons tard, ne m’attendez pas pour dîner.
(il rentre à la maison, Eva l’attend)
Eva : bonsoir mon cœur. Tu as dîné ? tu veux que je te prépare quelque chose ? 
Edgar : pas besoin, chérie. Grâce à Dieu, ils m’ont donné quelque chose à manger pendant la réception.  Mais merci beaucoup de me le proposer.
Eva : et si nous faisions notre prière conjugale ? 
Edgar : Eva chérie, il est plus de minuit et je suis fatigué. Ce qu’il me faut, c’est du repos, j’ai besoin de dormir.
Eva : mais…hier non plus, on ne l’a pas faite…
Edgar : ces derniers jours sont compliqués…
Eva : et bien justement, c’est le moment de persévérer et de toujours miser sur la prière conjugale, même si ça nous demande un effort, parce qu’on a déjà vu le bien qu’elle nous fait.  Je pense que maintenant, nous consolidons les fondements de notre mariage, et même si ça ne se voit pas tout de suite, cela nous permet de construire sur le roc. Regarde en arrière et tu verras comme nous avons grandi dans notre mariage depuis que nous la faisons.
Edgar : oui, la prière conjugale nous a beaucoup unis.
Eva : et on a aussi vu ce qui se passe quand on ne la fait pas. 
Edgar : oui, on recommençait à se disputer pour des bêtises, on se fâchait, et l’amour propre nous empêchait de nous reconnaître comme un don l’un pour l’autre.
Eva : c’est bien ça, je ne veux pas que cela recommence. C’est pour ça que je t’ai attendu pour faire la prière avant de nous coucher, même si moi aussi je suis fatiguée, pour ne pas rester deux jours sans prière conjugale.
Edgar : Tu as raison, mon cœur. C’est le tentateur qui veut que nous ne la fassions pas, parce qu’il sait le bien qu’elle nous fait. Merci beaucoup pour tes efforts et pour ta persévérance. La prière a vraiment changé notre mariage, et moi non plus je ne veux plus revenir à la situation d’avant. Nous allons faire cette prière conjugale, et je suis sûr que le Seigneur nous offrira ensuite un sommeil réparateur.
(et ils ont persévéré dans la prière conjugale et ont construit leur mariage sur le roc; leur mariage a grandi et a donné de nombreux fruits)
Vierge Marie, 
 
Apprends-nous à écouter la Parole de Dieu et à toujours vivre en accord avec elle, comme Toi tu l’as fait, en la gardant dans Ton cœur et en la mettant en pratique. Bénie sois-Tu Vierge Marie ! Loué soit le Seigneur ! 

Partager le regard du Créateur- Commentaire pour les époux : Lc 6, 39-42

EVANGILE
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc 6, 39 – 42
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

Parole du Seigneur

 

Partager le regard du créateur

Seigneur, comme il nous est facile de juger les actions de notre époux. S’il crie sur les enfants, s’il se dispute avec sa mère, s’il ne pense qu’au travail, oui, oui, oui, oui… nous pourrions passer un long moment à penser à toutes les choses que nous pensons qu’il devrait mieux faire. Il semble incroyable que nous ayons fait la retraite du Projet Amour Conjugal, que nous ayons appris que nous devions changer notre façon de voir les choses, que nous ayons suivi plusieurs années de catéchèse, mais qu’à la première occasion, nous retombions. Et cela en pensant à l’époux, si c’est avec la belle-famille, les collègues de travail, les amis ou les clients, notre regard est encore plus dur. On peut le dire plus fort, mais pas plus clairement : « Enlève d’abord la poutre de ton œil » et comment le faire ? Par une visite au Tabernacle, en plaçant toutes nos pensées devant Toi, un examen de conscience approfondi et une confession bien faite : c’est ainsi que nous purifions nos yeux et que nous verrons la beauté intérieure de tous Tes enfants.

Appliqué à la vie conjugale

Marc : Bonjour Rose, comment s’est passée ta journée (il s’approche et l’embrasse)

Rose : Oh Marc, tout va bien, comme toujours. Ce matin, j’ai eu beaucoup de travail, mais aujourd’hui, les enfants ont été sages, ils ont fait leurs devoirs et ils ont bien dîné. Et toi, comment vas-tu ?
Marc : La journée a été compliquée. C’était beaucoup plus facile quand je n’étais pas le patron. Mais maintenant que je dois m’occuper de mes collègues, je me rends compte qu’ils ne font pas autant d’efforts qu’ils le devraient. Ils essaient toujours d’en faire le moins possible. Aujourd’hui, Raoul a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, il devait présenter deux rapports et il me dit que sa fille s’est fait larguer par son petit ami. Quel est le rapport avec le travail ? Il est vraiment irresponsable.
Rose : Je suis vraiment désolée. Si tu es d’accord, après le dîner, nous ferons notre prière conjugale et tu pourras la présenter au Seigneur.
(Plus tard).
Marc : Seigneur, je te demande pardon pour tous les jugements injustes que je porte. Rose, pendant la prière, le Seigneur m’a rappelé que la fille de Raoul souffre d’un trouble de l’alimentation, j’imagine combien elle a dû s’inquiéter que, juste au moment où elle allait mieux, son petit ami l’ait quittée. Je remarque que je ne me suis pas confessée depuis longtemps et que mon regard s’est assombri, il m’arrive d’être peu conscient de mon péché
Rose : Va voir le prêtre sans doute et sans peur, dis-lui ce que tu ressens et il t’aidera à bien te confesser. Il est là au nom du Christ, je suis sûr qu’il t’aidera beaucoup
Marc : C’est ce que je ferai demain, vois si tu peux venir avec moi. Je voulais aussi te remercier parce que lorsque je t’ai parlé de mon problème, tu m’as écouté avec beaucoup d’affection et tu ne m’as pas jugé.

Rose : Je suis justement allée me confesser ce matin à l’heure du petit déjeuner. C’est une bénédiction car j’emporte un fruit au travail et au lieu d’aller au café, je vais à l’église voisine pour une petite prière. Cela me fait du bien pour la santé de mon corps et, plus important encore, pour la santé de mon âme. Loué soit Dieu qui nous aime tant et qui nous attend !

Vierge Marie

Personne ne sait voir comme toi la vérité et la beauté en chacun. Nous te demandons de nous apprendre à regarder ainsi notre conjoint, nos enfants, nos amis… Béni sois-tu et béni soit Jésus, le fruit de tes entrailles !

Apprendre à aimer. Commentaire pour les époux. Lc 6,27-38.

Évangile.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,27-38

En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

 

Appendre à aimer.

Jésus nous rappelle le résumé des commandements de la loi de Dieu : « Tu aimeras Dieu par-dessus tout et ton prochain comme toi-même ». Mais souvent, la tache du péché nous appelle à un amour réciproque, à aimer en fonction de l’amour que nous recevons, le triste et célèbre « aujourd’hui pour toi et demain pour moi », et c’est dommage, car nous gaspillons la grandeur de l’amour. L’un des grands problèmes du monde est que nous ne savons pas aimer, nous devons apprendre et Jésus nous le dit souvent et très clairement dans cet évangile : aimez vos ennemis et traitez les autres comme vous voulez qu’ils vous traitent. Combien de fois cela peut-il nous arriver dans le mariage, de nous donner en fonction du don de notre conjoint, en réalisant que cette réponse ne fait que nous éloigner l’un de l’autre. Mais, grâce notamment à la grâce de notre sacrement, nous avons l’appel de Dieu à être miséricordieux comme Il nous l’enseigne, à toujours répondre sans rien attendre en retour et à arriver à « aujourd’hui pour toi et demain pour toi et pour toi, pour toi, pour toi… ». Le Sacré-Cœur de Jésus nous attend toujours pour nous donner cette mesure généreuse, comblée, secouée et débordante, tout comme nous la donnons à notre conjoint et à tous les autres.

 

Appliqué à la vie conjugale :

Annie : Que s’est-il passé ? Je te trouve un peu irrité.

Charles : Rien de nouveau, je me suis encore disputé avec ma mère, elle me reproche de ne pas m’occuper d’elle, elle ne comprend pas que je veux seulement le meilleur pour elle.
Annie : C’est ta mère et tu ne peux pas te laisser emporter par tes sentiments, elle a toujours été à tes côtés quand tu avais besoin d’elle.
Charles : Oui, je sais, et c’est pour ça que je m’efforce de m’occuper d’elle autant que possible, mais on dirait que ce n’est jamais suffisant.
Annie : C’est vrai, elle est un peu âgée et c’est toi qui dois faire des concessions. Tu ne peux pas t’occuper d’elle en fonction de la réponse qu’elle te donne, mais en fonction de ce dont elle a besoin.
Charles : Oui, c’est facile à dire, mais voir qu’elle ne t’écoute pas est très fatigant et donne envie de jeter l’éponge. De plus, j’ai d’autres frères et sœurs qui peuvent s’en occuper.
Annie : Je te comprends, mais tu dois être patient. Elle traverse également une épreuve difficile avec l’absence de ton père et tu ne peux pas la laisser seule, même si elle te contredit. Tu es un excellent exemple pour tes enfants et certainement aussi pour tes frères et sœurs, qui s’occupent sûrement d’elle à leur manière.
Charles : Tu as encore raison. Je sais que mon dévouement ne peut pas dépendre de la réponse et que je ne peux pas me fier à mes sentiments, je dois céder et rester à ses côtés.
Annie : Super ! Tu as beaucoup de mérite à aimer dans des situations difficiles où tout semble être contre toi, et cela ne se produit pas seulement avec ta mère. C’est incroyable à quel point tu as changé en te mettant au service des autres.

Charles : Peut-être, mais je sais bien que ce n’est pas seulement grâce à moi.

 

Vierge Marie,

Que ton Cœur immaculé soit notre modèle pour aimer nos ennemis, leur faire du bien, les bénir et prier pour eux. Béni soit le Sacré-Cœur de Jésus.