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ÉVANGILE

Celui qui entend la parole et qui la comprend, celui-là porte du fruit.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13, 18-23

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :

 « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;   mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.

Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

Parole du Seigneur.

Celui qui comprend. 

Lorsque Jésus parle de comprendre la parole, il fait référence à son assimilation par la compréhension. La compréhension est une puissance de l’âme qui peut agir de deux manières : soit par le raisonnement, soit par une sorte de science infuse qui m’ouvre soudain les yeux et me permet de comprendre. Cette dernière méthode ressemble davantage à là compréhension de Dieu ou des anges, puisqu’ils n’ont pas besoin de raisonner pour comprendre la vérité. La compréhension reconnaît le bien et ma volonté est attirée par ce bien et le désire. Ces vérités sont le moteur de ma volonté.

Qu’y a-t-il dans le bien qui m’attire ? Qu’y a-t-il dans la vérité qui m’attire ? Qu’y a-t-il dans la cohérence qui m’attire ? Qu’y a-t-il dans l’honnêteté qui m’attire ? Qu’y a-t-il dans la fidélité qui m’attire ? Derrière tout ce bien, il y a Dieu, et c’est Dieu qui m’attire. Je désire le bien parce que je désire atteindre Dieu qui rassasiera mon âme.

Appliqué à la vie conjugale : 

1) Superficiel :

Jean : Encore se donner ! Toujours la même chose ! Le mariage, c’est se donner à son conjoint… C’est très lourd, toujours pareil.

Thérèse : N’as-tu pas découvert la beauté, combien il est merveilleux d’avoir quelqu’un à qui se donner ?

Jean : Merveilleux ? C’est un calvaire !

Teresa : Jean, approfondis-le ou tu ne rentreras jamais dans la profondeur du message de l’Évangile.

2) Émotionnel :

Marie : Wow ! J’aime beaucoup le thème de la croix dans le mariage. J’ai hâte de le vivre.

Pierre (son époux) : La croix consiste à prendre sur soi les péchés de l’autre pour collaborer à sa rédemption. C’est très difficile, Marie.

Marie : Eh bien, voyons si tu es capable de t’y mettre un jour… (Avec un ton moqueur).

3) Terrestre :

Christine : Chéri, il est important de se donner l’un à l’autre. Nous devrions nous fixer des objectifs pour aller de l’avant.

Olivier : Ce dont j’ai besoin, c’est de me reposer. Ne me donne pas d’autres objectifs, j’en ai déjà assez dans ma vie. On n’a qu’à aller dans un petit hôtel, prendre du bon temps ensemble et nous reviendrons en pleine forme.

4) Humble :

Marie : Le Seigneur me dit de perdre ma vie par amour alors qu’il m’est déjà difficile d’accepter que parfois tu puisses penser mal de moi. Je demande à Dieu, et à toi aussi, de m’aider à lutter contre mon orgueil.

Pierre : Oui, Marie. Bien sûr, tu peux compter sur mes prières, mes sacrifices et tout ce que je peux faire pour t’aider. D’abord, je voudrais te dire que c’est déjà très humble de le reconnaître et de demander de l’aide. Sans t’en rendre compte, tu as déjà fait deux pas de géant contre ton orgueil. Je trouve admirable que tu désires si fortement faire la volonté de Dieu sans même te rendre compte de tes progrès. La première caractéristique de celui qui pratique l’humilité, c’est qu’il ne se rend pas compte qu’il devient humble.

Marie : Merci, Pierre. Tu viens de me donner beaucoup d’espoir et de force pour continuer à me battre.

Vierge Marie, 

Je suis ému de savoir que Dieu ne cesse de semer en moi, et ça me rendrait triste de ne pas accueillir tout ce qu’Il veut me donner. Rends-moi plus humble, Mère, pour L’accueillir, pour apprécier les trésors qu’Il met entre mes mains. Dieu est immensément généreux avec moi. Béni et loué sois-Tu à jamais, Seigneur.