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Sans mesure, sans mesurer. Commentaire pour les époux : Luc 4,38-44.

EVANGILE

Evangile de Jésus-Christ Luc 4,38-44.

En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait.
Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler, parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.
Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »

Et il proclamait l’Évangile dans les synagogues du pays des Juifs.

Parole du Seigneur.

Sans mesure, sans mesurer.
Mon bon Jésus, Tu t’es fait homme et Tu as donné ta vie pour nous sauver. Tu es désireux de guérir nos cœurs. 
Je suis frappé par le fait que, dès que Tu guéris la belle-mère de Pierre, elle se met à servir. Et toi, Tu te donnes tout le temps.
Avant, je voulais que Tu guérisses mon mariage pour « être servi », pour que mon époux agisse comme je pensais qu’il ou elle devait agir. Je voulais que Tu le guérisses, surtout en changeant ce que je pensais que l’autre ne faisait pas bien. Je sais maintenant à quel point j’avais tort. Ce n’était pas de l’amour. Maintenant, je veux vivre un mariage comme Tu le veux, que Tu guérisses mon cœur pour que j’apprenne à aimer. Aimer, c’est se donner, c’est servir en toutes circonstances, dans ce qui me convient et dans ce qui ne me convient pas.

Merci Seigneur, guéris mon cœur, apprends-moi à aimer.

 

Appliqué à la vie conjugale 

Raphaëlle : Stéphane, j’en ai assez ! C’est toujours moi qui dois céder. Il faut toujours que ce soit comme tu le dis ! Tu étouffes ma personnalité ! (Et en claquant la porte, elle part…)
(Le soir, dans sa prière conjugale)
Raphaëlle : Seigneur, ici, devant toi et devant Stéphane, je vous demande pardon, à tous les deux. Je l’ai jugé avec mes propres critères. J’ai tout vu avec mes yeux du monde, qui sont exigeants. Je sais combien Stéphane se donne, même s’il y a beaucoup de choses qu’il ne voit pas encore. Et moi, Seigneur, je veux seulement me donner, comme Tu l’as fait, sans mesure, sans mesurer. Seigneur, aide-moi à grandir dans l’humilité, à ne pas regarder ce que je fais et à voir le cœur merveilleux de mon mari.
Stéphane : Seigneur, merci de m’avoir donné Raphaëlle comme épouse, elle m’apprend tant par son dévouement ! Aide-moi à apprendre à être aussi serviable qu’elle, à ne plus penser à moi et à voir à chaque instant comment je peux lui faire plaisir. Merci beaucoup, chère épouse, sans toi, je serais un vrai gâchis !

Raphaëlle : Allez, serre-moi dans tes bras ! Je t’aime tellement !

 

Vierge Marie,

Apprends-moi à aimer, à me donner comme toi, sans mesure, sans mesurer. Louange au Cœur de Jésus !

Autorité dans la vérité. Commentaire pour les époux. Luc 4, 31-37

ÉVANGILE

Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu.
Évangile de Jésus-Christ selon Saint Luc

En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat. On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité. Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par l’esprit d’un démon impur, qui se mit à crier d’une voix forte : « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus le menaça : « Silence ! Sors de cet homme. » Alors le démon projeta l’homme en plein milieu et sortit de lui sans lui faire aucun mal. Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux : « Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! » Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région»

Parole du Seigneur

Autorité dans la vérité.

Combien cela devait être impressionnant d’écouter le Seigneur enseigner dans la synagogue. Quelle chance ont eue ceux qui ont vécu à cette époque ! Mais le Seigneur n’a pas seulement enseigné pour cette époque là, ses enseignements perdurent encore aujourd’hui et pour toujours.  Un détail de l’évangile cependant attire notre attention lorsqu’il dit : « sa parole était pleine d’autorité ». Nous autres, sommes témoins du Seigneur et de sa gloire et, pour cette raison, nous pouvons également parler avec cette autorité. N
Nous ne parlons pas de ce qui nous semble juste ou ne faisons de discours pour être écoutés par le plus de personnes possibles ou pour être importants, mais nous proclamons la VÉRITÉ, et cela a une autorité en soi.
La seule présence du Christ devait imposer le respect, et c’est à cela que nous devons aspirer, à être si unis à Lui que notre vie soit le reflet de la vie du Christ. Nous devons avoir cette autorité dans notre propre vie, et cela s’obtient par la cohérence et l’unité en tout. Nous ne pouvons pas dire une chose et en faire une autre, mais parler de ce que nous vivons, car nous vivons unis au Seigneur.

Appliqué à la vie conjugale :

(Xavier et Christine dînent avec leurs enfants)  
Xavier : Mes enfants, vous savez que votre mère et moi vous aimons beaucoup et que c’est pour cette raison que nous ne vous laissons parfois pas faire certains projets avec vos petits copains respectifs, même si, selon vous, « tout le monde » le fait. Nous voulons vous former pour que, demain, vous soyez des personnes et des époux bienveillants, charitables, honnêtes… capables de discerner ce qui est bien et ce qui est mal à la lumière de l’Évangile.
Christine : Ce que papa veut dire, c’est que nous vous avons encouragé à vous rendre aux groupes de catéchèse pour fiancés du Projet Amour Conjugal à la paroisse afin que vous puissiez apprendre quelle est la VÉRITÉ de ce qui semble être votre vocation.
Xavier : Maman a raison, lorsque vous aurez cette base solide, vous pourrez être vraiment libres, construire un mariage sur le roc et vous pourrez aussi argumenter avec autorité devant vos amis sur le pourquoi des choses ; cela ne signifie pas qu’ils vous comprendront, mais vous pourrez être lumière et les aider à suivre le bon chemin.
Christine : Nous savons que cela peut parfois être difficile et que vous pouvez même perdre certaines amitiés, car la Vérité n’est pas toujours bien vue dans ce monde, mais vous aurez la paix et la certitude de faire ce que Dieu attend de vous à chaque instant.

Vierge Marie,
Nous te demandons de nous aider à être très fidèles au Seigneur afin de pouvoir vivre avec cette autorité digne des enfants de Dieu. Loué soit le Seigneur qui nous montre la Vérité.

Le don non apprécié. Commentaire pour les époux : Saint Luc 4 16-30

EVANGILE
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc 4, 16‐30
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur ».
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit ». Tous lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ?». Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : « Médecin, guéris-toi toi-même ». Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !». Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n’a été envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien ».
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

Parole du Seigneur

 

 
Le don non apprécié
 
Ce passage nous invite à réfléchir sur un phénomène courant dans la vie des époux : la difficulté à reconnaître la grandeur et l’action de Dieu chez ceux qui nous sont les plus proches. Jésus est rejeté précisément par ceux qui le connaissent depuis son enfance. La familiarité les empêche de voir ce que Dieu accomplit à travers Lui. Dans le mariage, quelque chose de similaire peut se produire : avec le temps, nous cessons de « voir » l’autre, sa valeur, ses dons ou même sa souffrance, parce que nous les tenons pour acquis. L’« amour » (l’amour mal compris) peut se refroidir, même en l’absence de problèmes majeurs, simplement à cause de la routine, de l’habitude et du manque d’émerveillement, en ne reconnaissant pas la dignité de la créature et du fils de Dieu qu’est notre époux. Le Seigneur nous invite à regarder notre conjoint avec les yeux de Dieu, avec une tendresse renouvelée, en appréciant son histoire, ses blessures, ses dons.
Il est beau de voir dans ce passage comment Jésus ne se conforme pas aux attentes de son peuple. Dans notre vie conjugale, il est également essentiel d’accepter que l’autre n’est pas exactement comme je le voudrais, mais tel qu’il est. Aimer, ce n’est pas modeler l’autre à mon image, mais l’accueillir et l’accompagner dans son processus et me donner tel que je suis, et tel que l’autre est.

La réaction violente des gens face à Jésus nous met en garde contre le danger de se fermer au changement, de ne pas laisser l’Esprit nous confronter et nous transformer. Dans le mariage, cela peut se traduire par de l’orgueil, de l’entêtement ou la peur de céder. Mais l’amour mûr exige de l’humilité, de l’écoute et une ouverture à la correction mutuelle.

 

Appliqué à la vie conjugale
 
Jules : Tu sais quoi ? Depuis que nous avons fait la retraite du Projet Amour Conjugal, je découvre une Rose que je ne voyais pas avant. Maintenant, je te vois de plus en plus comme un cadeau pour moi et vraiment comme mon aide précieuse dans tout…
Rose : C’est très gentil, Jules, merci beaucoup. J’essaie aussi, même si, comme tu l’as constaté, je n’y parviens souvent pas et je retombe dans la tentation de ne pas te regarder avec le regard que le Seigneur te porte.
Jules : Bon, je ne suis pas parfait non plus, mais je reconnais que, dès que je commence à te critiquer intérieurement, le Seigneur me donne la grâce de m’en rendre compte et j’essaie par tous les moyens de ne pas me complaire dans ces mauvaises pensées. Il m’arrive parfois de ne pas y parvenir, et c’est là que je fais des bêtises et que les disputes commencent.
Rose : C’est fondamental. Essayer de faire preuve de cette maîtrise de soi qui me coûte tant. Quand je ne freine pas cela, tout mon passé remonte à la surface et je ne peux m’empêcher de te critiquer et d’avoir de mauvaises pensées à ton égard. Le démon m’a souvent prise et je tombe dans le victimisme et l’apitoiement sur moi-même, sans prêter attention à toutes les bonnes choses que tu fais pour moi et pour les filles.
Jules : Bon, souvent, je ne te facilite pas les choses non plus. Tu sais que je ne suis pas parfait et, quand j’y pense, et même si toi non plus tu ne l’es pas, je me rends compte à quel point je te complique la tâche pour que tu puisses atteindre cette maîtrise de toi et redécouvrir la valeur que j’ai aux yeux de Dieu.

Rose :  Tu m’as donné de très bonnes idées : je vais commencer à mettre en pratique ce que tu m’as dit et je vais essayer d’arrêter dès le début les mauvaises pensées et, au contraire, essayer de toujours te considérer comme un cadeau pour moi.

 

Vierge Marie
Aide-nous à redécouvrir chaque jour la valeur de mon époux(se), à apprendre à le(la) regarder avec ta miséricorde et à reconnaître qu’il(elle) est un instrument de Dieu pour moi. Loué soit le Seigneur !

Ton époux est l’invitation – Commentaire pour les époux : Luc 14,1.7-14

EVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc 14, 1. 7-14

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.
Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »
Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

Ton époux est l’invitation

Dans le cœur du Christ, nous occupons la première place et il nous invite à son grand banquet. Mais nous rejetons l’invitation en le trahissant : espionné, arrêté, jugé, giflé, battu, moqué, flagellé, condamné, poussé, insulté, injurié, percé, étiré, crucifié, abandonné, maltraité, transpercé, tué, enterré… et finalement ressuscité par Son Père et assis à Sa droite.
Dans quel cœur veux-tu vivre et avoir la première place : le Sien ou le tien ? Dans le premier cas, on meurt pour vivre, dans le second, on vit pour mourir.
À quelle fête veux-tu aller : au grand banquet du ciel ou à une fête « à la gnôle » minable dans une mauvaise auberge, avec une éternelle gueule de bois.
Tu te demandes peut-être où et quand aura lieu le grand banquet, quels mets seront servis ou comment t’habiller. La réponse se trouve dans le cœur de ton époux.
Ton époux est l’invitation de Dieu au banquet. Dans son intimité se trouve la grande promesse. Dans notre sacrement, la porte d’entrée. Voulez-vous y assister ? Voulez-vous être saints ?

Appliqué à la vie conjugale

(Louis parle à Pierre, son tuteur, de ce qu’est devenu son mariage avec Marion)
Louis : Hier, elle m’a dit qu’elle ne ressentait rien pour moi, qu’elle voulait partir. Elle m’a demandé de divorcer.
Pierre : Allez, viens dans mes bras, tu sais que tu n’es pas seul, n’est-ce pas ?
Louis : Je me sens tellement impuissant !
Pierre : Le moment est peut-être venu de Lui demander de le faire.
Louis : Comment ?
Pierre : Demande-toi : qui vient en premier dans ton cœur, la souffrance de Marion ou la tienne ? Quand tu te donnes à elle, le fais-tu avec une intention pure, ou attends-tu quelque chose en retour ? Ton abandon est-il total, ou te réserves-tu quelque chose ? Louis, as-tu été fidèle, non pas dans ce que tu fais, mais dans ce que tu penses et désires ?
Louis : Alors… c’est ma faute ?
Pierre : Il ne s’agit pas de culpabilité. Il s’agit que tu aies le pouvoir du Christ de vivre la vérité dans ton mariage. La joie rassemble, la douleur unit. Regarde, dans la joie, nous nous rassemblons tous autour du Christ. Mais c’est dans la douleur que nous nous unissons vraiment à lui.
Louis : Et par où dois-je commencer ?
Pierre : Commence devant le Saint Sacrement. Ne Lui dis rien, ne Lui impose rien. Humilie-toi et demande-Lui de te montrer ta vérité. N’aie pas peur. Quand tu montreras ta misère et que tu la reconnaîtras, Son Esprit viendra, et avec Sa charité tu pourras aider Marion.
Louis : Je n’ai pas la force… ni l’espoir.
Pierre : Louis, même si tu ne le vois pas, tu as maintenant reçu une énorme grâce. Nous pensons que, parce que tout va plus ou moins bien, nous sommes en paix… mais nous mourons lentement. Pour vivre la vérité du Christ, il faut naître de nouveau et souffrir les douleurs de l’enfantement. Mais il n’y a rien de plus épanouissant que de vivre dans la vérité que seul Son Esprit peut donner.
Louis : Pierre, je vais avoir besoin de toi pendant ce voyage. J’ai du mal à comprendre ce que tu me dis.
Pierre : Nous aurons besoin de Lui seul. Et même si tu ne le vois pas maintenant, c’est à cela que sert la foi. Et en attendant, dans Son espérance, j’attendrai avec toi.

Vierge Marie
Épouse parfaite, restée fidèle à l’Époux, enseigne-moi le chemin.

Les talents appartiennent au Seigneur. Commentaire pour les époux : Matthieu 25,14-30.

EVANGILE

Evangile de Jésus-Christ Matthieu 25,14-30.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt,
celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.
Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.”
Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.

Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

Parole du Seigneur.

 

Les talents appartiennent au Seigneur.
Dans cette parabole, le Seigneur précise que mes talents ne sont pas les miens. Ce sont des dons qu’Il m’a donnés pour que je les gère et que je les mette en œuvre, pour que j’accomplisse la tâche qu’Il m’a confiée, et c’est à moi qu’il revient d’utiliser mes qualités pour servir, pour produire et pour porter du fruit. Le Seigneur m’a donné certaines capacités, certains talents. Combien ? Peu importe s’ils sont nombreux ou peu nombreux. Lesquels ? Ceux qu’Il a voulus. Le fait est que, peu ou beaucoup, l’un ou l’autre, Il ne me les a pas donnés pour mon bénéfice exclusif, ni pour les garder pour moi, mais pour les mettre à Son saint service. Ils ne sont pas à moi, ils sont à Lui, et c’est à moi de les administrer. Il me promet que si je suis un bon et fidèle serviteur, si j’utilise ces talents pour travailler au Royaume de Dieu, ils se multiplieront sûrement. En plus, en récompense, ils me feront entrer dans la Vie Eternelle. C’est incroyable ! Si je suis fidèle dans les petites choses, dans les tâches ordinaires de ma vie quotidienne, avec mon époux, mes enfants, ma famille, mes amis… Il me promet la Vie Eternelle ! Peut-il y avoir un plus grand prix ?

Je me demande… que fais-je des talents que le Seigneur m’a donnés ? Est-ce que je les mets au service de mon époux, de mes enfants, de mon prochain, comme Il l’attend de moi ou est-ce que je les garde et les enterre ?

 

Appliqué à la vie conjugale 
 
Axel : Cécile, nous avons été invités à être les petits bergers du nouveau groupe d’époux qui est en train de se créer dans notre paroisse. Qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce qu’on se lance et on dit oui ?
Cécile : Qu’est-ce que tu dis, Axel !? Nous !? Nous ne sommes personne ! Il y a beaucoup plus d’époux instruits que nous.
Axel : C’est ce que j’ai répondu au début… mais ils ont insisté. Ils disent qu’ils nous voient, et qu’avec nos qualités nous pouvons faire beaucoup de bien aux époux du groupe.
Cécile : Nos qualités ? quelles qualités ?
Axel : Ils disent que nous sommes accueillants, que tu es responsable, que je suis persévérant… Et que nous prions.
Cécile : Eh bien… que tu sois persévérant, c’est vrai, hahaha… quand tu as quelque chose en tête… Que je sois responsable, je pense aussi… quand je m’engage à quelque chose, c’est vrai que j’essaie de l’accomplir de toutes mes forces… Et s’ils nous voient accueillants… Mais est-ce que ça suffira ? Nous prions…
(Plus tard…)
Cécile : La vérité, c’est que je ne m’étais jamais arrêtée pour réfléchir et prier sur les dons que Dieu nous a donnés, pourquoi Il nous les a donnés et ce qu’Il veut que nous en fassions. Et la vérité, c’est que je ne suis pas sûre que nous soyons les bonnes personnes pour diriger un groupe, je me vois comme ayant peu de qualités, je pense que les personnes que nous connaissons en ont plus que nous.
Axel : Tu ne deviendrais pas paresseuse, hein ? Parce qu’il ne s’agit pas de se comparer aux autres. Tu sais, Dieu distribue les dons comme Il veut. Tout ce qu’Il nous donne est le don de Son Amour. Il s’agit de faire Sa volonté, de mettre les dons qu’Il nous a donnés au service du Royaume de Dieu. Ne pas faire comme le serviteur négligent et paresseux de la parabole des talents, qui, au lieu de les mettre au travail, les a enterrés et c’est pour cela qu’il les a perdus à la fin.
Cécile : Tu as tout à fait raison, Axel. Peut-être suis-je gagnée par la paresse, ou peut-être est-ce un peu de fausse humilité, qui au fond n’est rien d’autre que de l’amour-propre. Je pense que nous devons essayer. Si le Seigneur veut que ce soit notre façon de mettre nos dons à son service, Il le oeuvrera. Jésus, j’ai confiance en Toi !

Axel : Ca c’est ma Cécile ! Je t’aime !

Vierge Marie,
 
Aide-nous à reconnaître avec humilité les talents que Dieu nous a donnés, afin que nous ne nous les appropriions pas et que, comme toi, nous rendions toujours et en tout temps grâce à Dieu pour tout ce qu’Il nous donne. Il est la source de tout bien, et mon âme proclame la grandeur du Seigneur ! Tu es bénie, Mère, et tu loues le Seigneur !