Archives mensuelles : août 2025

Ton époux est l’invitation – Commentaire pour les époux : Luc 14,1.7-14

EVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc 14, 1. 7-14

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.
Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »
Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

Ton époux est l’invitation

Dans le cœur du Christ, nous occupons la première place et il nous invite à son grand banquet. Mais nous rejetons l’invitation en le trahissant : espionné, arrêté, jugé, giflé, battu, moqué, flagellé, condamné, poussé, insulté, injurié, percé, étiré, crucifié, abandonné, maltraité, transpercé, tué, enterré… et finalement ressuscité par Son Père et assis à Sa droite.
Dans quel cœur veux-tu vivre et avoir la première place : le Sien ou le tien ? Dans le premier cas, on meurt pour vivre, dans le second, on vit pour mourir.
À quelle fête veux-tu aller : au grand banquet du ciel ou à une fête « à la gnôle » minable dans une mauvaise auberge, avec une éternelle gueule de bois.
Tu te demandes peut-être où et quand aura lieu le grand banquet, quels mets seront servis ou comment t’habiller. La réponse se trouve dans le cœur de ton époux.
Ton époux est l’invitation de Dieu au banquet. Dans son intimité se trouve la grande promesse. Dans notre sacrement, la porte d’entrée. Voulez-vous y assister ? Voulez-vous être saints ?

Appliqué à la vie conjugale

(Louis parle à Pierre, son tuteur, de ce qu’est devenu son mariage avec Marion)
Louis : Hier, elle m’a dit qu’elle ne ressentait rien pour moi, qu’elle voulait partir. Elle m’a demandé de divorcer.
Pierre : Allez, viens dans mes bras, tu sais que tu n’es pas seul, n’est-ce pas ?
Louis : Je me sens tellement impuissant !
Pierre : Le moment est peut-être venu de Lui demander de le faire.
Louis : Comment ?
Pierre : Demande-toi : qui vient en premier dans ton cœur, la souffrance de Marion ou la tienne ? Quand tu te donnes à elle, le fais-tu avec une intention pure, ou attends-tu quelque chose en retour ? Ton abandon est-il total, ou te réserves-tu quelque chose ? Louis, as-tu été fidèle, non pas dans ce que tu fais, mais dans ce que tu penses et désires ?
Louis : Alors… c’est ma faute ?
Pierre : Il ne s’agit pas de culpabilité. Il s’agit que tu aies le pouvoir du Christ de vivre la vérité dans ton mariage. La joie rassemble, la douleur unit. Regarde, dans la joie, nous nous rassemblons tous autour du Christ. Mais c’est dans la douleur que nous nous unissons vraiment à lui.
Louis : Et par où dois-je commencer ?
Pierre : Commence devant le Saint Sacrement. Ne Lui dis rien, ne Lui impose rien. Humilie-toi et demande-Lui de te montrer ta vérité. N’aie pas peur. Quand tu montreras ta misère et que tu la reconnaîtras, Son Esprit viendra, et avec Sa charité tu pourras aider Marion.
Louis : Je n’ai pas la force… ni l’espoir.
Pierre : Louis, même si tu ne le vois pas, tu as maintenant reçu une énorme grâce. Nous pensons que, parce que tout va plus ou moins bien, nous sommes en paix… mais nous mourons lentement. Pour vivre la vérité du Christ, il faut naître de nouveau et souffrir les douleurs de l’enfantement. Mais il n’y a rien de plus épanouissant que de vivre dans la vérité que seul Son Esprit peut donner.
Louis : Pierre, je vais avoir besoin de toi pendant ce voyage. J’ai du mal à comprendre ce que tu me dis.
Pierre : Nous aurons besoin de Lui seul. Et même si tu ne le vois pas maintenant, c’est à cela que sert la foi. Et en attendant, dans Son espérance, j’attendrai avec toi.

Vierge Marie
Épouse parfaite, restée fidèle à l’Époux, enseigne-moi le chemin.

Les talents appartiennent au Seigneur. Commentaire pour les époux : Matthieu 25,14-30.

EVANGILE

Evangile de Jésus-Christ Matthieu 25,14-30.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt,
celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.
Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.”
Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.

Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

Parole du Seigneur.

 

Les talents appartiennent au Seigneur.
Dans cette parabole, le Seigneur précise que mes talents ne sont pas les miens. Ce sont des dons qu’Il m’a donnés pour que je les gère et que je les mette en œuvre, pour que j’accomplisse la tâche qu’Il m’a confiée, et c’est à moi qu’il revient d’utiliser mes qualités pour servir, pour produire et pour porter du fruit. Le Seigneur m’a donné certaines capacités, certains talents. Combien ? Peu importe s’ils sont nombreux ou peu nombreux. Lesquels ? Ceux qu’Il a voulus. Le fait est que, peu ou beaucoup, l’un ou l’autre, Il ne me les a pas donnés pour mon bénéfice exclusif, ni pour les garder pour moi, mais pour les mettre à Son saint service. Ils ne sont pas à moi, ils sont à Lui, et c’est à moi de les administrer. Il me promet que si je suis un bon et fidèle serviteur, si j’utilise ces talents pour travailler au Royaume de Dieu, ils se multiplieront sûrement. En plus, en récompense, ils me feront entrer dans la Vie Eternelle. C’est incroyable ! Si je suis fidèle dans les petites choses, dans les tâches ordinaires de ma vie quotidienne, avec mon époux, mes enfants, ma famille, mes amis… Il me promet la Vie Eternelle ! Peut-il y avoir un plus grand prix ?

Je me demande… que fais-je des talents que le Seigneur m’a donnés ? Est-ce que je les mets au service de mon époux, de mes enfants, de mon prochain, comme Il l’attend de moi ou est-ce que je les garde et les enterre ?

 

Appliqué à la vie conjugale 
 
Axel : Cécile, nous avons été invités à être les petits bergers du nouveau groupe d’époux qui est en train de se créer dans notre paroisse. Qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce qu’on se lance et on dit oui ?
Cécile : Qu’est-ce que tu dis, Axel !? Nous !? Nous ne sommes personne ! Il y a beaucoup plus d’époux instruits que nous.
Axel : C’est ce que j’ai répondu au début… mais ils ont insisté. Ils disent qu’ils nous voient, et qu’avec nos qualités nous pouvons faire beaucoup de bien aux époux du groupe.
Cécile : Nos qualités ? quelles qualités ?
Axel : Ils disent que nous sommes accueillants, que tu es responsable, que je suis persévérant… Et que nous prions.
Cécile : Eh bien… que tu sois persévérant, c’est vrai, hahaha… quand tu as quelque chose en tête… Que je sois responsable, je pense aussi… quand je m’engage à quelque chose, c’est vrai que j’essaie de l’accomplir de toutes mes forces… Et s’ils nous voient accueillants… Mais est-ce que ça suffira ? Nous prions…
(Plus tard…)
Cécile : La vérité, c’est que je ne m’étais jamais arrêtée pour réfléchir et prier sur les dons que Dieu nous a donnés, pourquoi Il nous les a donnés et ce qu’Il veut que nous en fassions. Et la vérité, c’est que je ne suis pas sûre que nous soyons les bonnes personnes pour diriger un groupe, je me vois comme ayant peu de qualités, je pense que les personnes que nous connaissons en ont plus que nous.
Axel : Tu ne deviendrais pas paresseuse, hein ? Parce qu’il ne s’agit pas de se comparer aux autres. Tu sais, Dieu distribue les dons comme Il veut. Tout ce qu’Il nous donne est le don de Son Amour. Il s’agit de faire Sa volonté, de mettre les dons qu’Il nous a donnés au service du Royaume de Dieu. Ne pas faire comme le serviteur négligent et paresseux de la parabole des talents, qui, au lieu de les mettre au travail, les a enterrés et c’est pour cela qu’il les a perdus à la fin.
Cécile : Tu as tout à fait raison, Axel. Peut-être suis-je gagnée par la paresse, ou peut-être est-ce un peu de fausse humilité, qui au fond n’est rien d’autre que de l’amour-propre. Je pense que nous devons essayer. Si le Seigneur veut que ce soit notre façon de mettre nos dons à son service, Il le oeuvrera. Jésus, j’ai confiance en Toi !

Axel : Ca c’est ma Cécile ! Je t’aime !

Vierge Marie,
 
Aide-nous à reconnaître avec humilité les talents que Dieu nous a donnés, afin que nous ne nous les appropriions pas et que, comme toi, nous rendions toujours et en tout temps grâce à Dieu pour tout ce qu’Il nous donne. Il est la source de tout bien, et mon âme proclame la grandeur du Seigneur ! Tu es bénie, Mère, et tu loues le Seigneur !

La volonté du Seigneur – Commentaire pour les époux : Marc 6, 17-29

EVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc 6, 17-29

En ce temps-là, Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. » Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

La volonté du Seigneur

Nous célébrons aujourd’hui le martyre de saint Jean-Baptiste, dont son père Zacharie dit : « Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, » (Lc 1, 76-77).  Le premier martyr pour avoir défendu la vérité du mariage tel que Dieu l’a voulu, pour avoir défendu devant Hérode l’illégalité de sa relation avec l’épouse de son frère, Hérodiade. Il a donné sa vie pour accomplir la volonté de Dieu. Et moi, que suis-je prêt à donner pour accomplir la volonté de Dieu dans ma vie ? Jusqu’où suis-je prêt à aller ? Une chose doit être claire pour nous : « nous sommes appelés à la sainteté », et le moyen d’y parvenir est d’accomplir la volonté de Dieu.  Nous avons été appelés à la vocation du mariage et c’est là que nous devons nous donner à fond. Nous ne sommes pas appelés à être de saints prêtres, ni de saints religieux… nous sommes appelés à être de saints époux. Avec l’aide de la Grâce de Dieu et de notre petit « oui », nous y parviendrons !

Appliqué à la vie conjugale

Mario : Marthe, il faut qu’on parle…
Marthe : Oh Mario, ne me fais pas peur, ces mots me rappellent de très mauvais souvenirs (presque tremblante)
Mario : C’est vrai, pardonne-moi.  Mais peut-être que le Seigneur a voulu nous rappeler ce mauvais souvenir de l’époque où nous étions sur le point de jeter notre mariage et notre famille. Je me souviens que c’était avant de faire la retraite du Projet Amour Conjugal.
Marthe : J’aime encore plus ce souvenir. Quelle merveilleuse retraite ! Quel beau cadeau ta sœur nous a fait, ne sachant pas à quel point nous étions mal et elle a pensé à nous l’offrir pour Noël. Je ne la remercierai jamais assez, elle et Notre Mère la Vierge qui nous a emmenées là-bas.
Mario : C’est justement de cela que je voulais te parler.  Je sais que nous manquons d’argent avec l’école des enfants…
Marthe : C’est vrai, mais c’est le mieux que nous puissions faire. L’éducation de nos enfants est fondamentale et, comme le dit un ami, « si tu dois manger des pâtes tous les jours, alors mange des pâtes ».  Le changement d’école est un autre cadeau de la Vierge. Hier encore, notre petite Charlotte m’a dit qu’elle et ses frères ne se sentaient plus « bizarres » parce qu’ils allaient à la messe et priaient.
Mario : Eh bien, je propose que nous rendions maintenant le cadeau que ma sœur nous a fait : tu te souviens de Luca, mon collègue de travail ? Il s’est confié à moi. Ils ont déjà pris rendez-vous avec un avocat pour divorcer, d’ailleurs ils n’ont pas beaucoup d’argent et j’ai pensé… (Marthe ne le laisse pas finir)
Marthe : Je pense que c’est une excellente idée, et je pense que c’est aussi notre obligation. Donner maintenant ce que nous recevons, même si c’est un sacrifice financier important, « donner jusqu’à ce que ça fasse mal » comme disait Mère Teresa de Calcutta. Merci pour ta générosité, Mario, tu m’aides beaucoup à voir la volonté de Dieu dans nos vies. Je t’aime et je vais mettre les pâtes dans l’eau tout de suite ! Hahaha

Vierge Marie

Pour toi, ce serait très dur d’apprendre que le fils de ta chère cousine Sainte Elisabeth a été décapité, ce serait sans doute un autre des moments que tu garderais dans ton cœur.  Quelle douleur nous infligeons aux autres lorsque nous agissons par égoïsme.  Pardonne-nous nos faiblesses et aide-nous à discerner la volonté de Dieu dans notre vie et à être sel et lumière pour le monde. Que ta pureté soit bénie et éternelle !

Toujours en alerte. Commentaire pour les époux Mt 24, 42-51

Évangile.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 24, 42-51

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :« Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Toujours en alerte.

En lisant cet évangile, il peut nous arriver de ne penser qu’à la mort, au jour où le Seigneur nous appellera à sa présence et où nous devrons être toujours prêts, car comme Il nous le dit, nous ne connaissons ni l’heure ni le jour. Et c’est ainsi, nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers et tout laisser pour la fin. Nous sommes dans une lutte constante contre le péché, Il ne se repose pas et nous non plus, mais la récompense est toujours plus grande : la grâce. Et je ne vous parle pas de la récompense finale : le ciel et l’éternité auprès de Dieu. C’est pourquoi nous devons toujours avoir une longueur d’avance et être prêts, surtout dans ce que nous n’aimons pas, ce qui nous dérange, ce qui ne nous convient pas et bien plus encore, notre réponse étant toujours le renoncement et le don inconditionnel. Les couples mariés bénéficient d’une grâce spéciale à travers le sacrement, que nous ne pouvons pas gaspiller et qui nous aide à être toujours attentifs pour accueillir notre conjoint dans sa faiblesse causée par le péché, sans oublier que cette faiblesse est aussi la mienne. Nous sommes appelés à atteindre ensemble le ciel et chaque fois que nous surmontons une occasion de pécher, c’est un pas de plus vers notre but. Pour atteindre cette récompense, nous avons une solution merveilleuse : l’AMOUR sans mesure, comme le disait saint Augustin : « La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure ».

Appliqué à la vie conjugale :

Marianne : Tu es déjà rentré, Agustín ? Je ne t’attendais pas si tôt, tu n’avais pas beaucoup de travail au bureau ?
Auguste : Oui, ces derniers jours ont été épuisants, mais j’ai réalisé que je devais mettre des limites à mon travail, sinon il m’absorbe complètement et j’en oublie tout le reste. De plus, c’est mon anniversaire et nous devons le fêter comme il se doit.
Marianne : Je suis ravie que tu aies pris cette décision, c’est incroyable comme tu as évolué dans ce domaine et c’est tellement agréable de t’avoir plus souvent à la maison.
Auguste : Oui, avant, je pensais que le travail était tout et qu’il était essentiel pour pouvoir mener une vie tranquille plus tard, mais rien ne me détend plus que d’être avec toi. Dieu merci, j’ai beaucoup de travail et pour longtemps.
Marianne : Tu te rends compte à quel point notre vie a changé ces dernières années ? Avant, nous étions plus attentifs aux choses du monde, à ce qui nous plaisait et à ce qui ne nous plaisait pas, nous accordions beaucoup d’importance à l’argent et c’est pourquoi nous consacrions plus d’heures au travail, pour gagner plus et avoir une vie plus détendue. Maintenant, tout cela est passé au second plan, nous avons découvert ce que Dieu nous réserve et nous l’avons fait passer avant tout le reste.
Auguste : Oui, Marianne, c’est vrai, et je suis ravi de l’avoir découvert. Cela a toujours été là, mais nous ne voulions pas le voir. Nous avons progressé ensemble et notre relation s’est développée de manière exponentielle lorsque nous avons découvert la grandeur du mariage. Toi et moi, nous avons placé Dieu avant toute autre chose et notre vie s’est considérablement améliorée. Et j’en remercie continuellement le Seigneur.
Marianne : Avant, nous agissions en fonction de nos propres besoins, et maintenant nous sommes prêts à affronter tout ce qui peut arriver, toujours prêts à faire la volonté de Dieu, et même si ce n’est pas toujours facile, nous ne nous lassons pas d’essayer.
Auguste : C’est incroyable comme le Seigneur nous transforme. On fait notre prière conjugale, et après je te prépare un dîner à nous lécher les babines ?
Marianne : Super ! Tu es merveilleux et je remercie Dieu infiniment à chaque instant pour toi. Allons-y et célébrons ainsi ta fête comme elle le mérite.

Vierge Marie,

À la lumière de Ton exemple et sous la protection de Ton manteau, aide-nous à être toujours vigilants et prêts à accueillir le Seigneur. Béni soit le Seigneur qui nous attend toujours.

Beauté cachée Commentaire pour les époux : Matthieu 23,27-32.

EVANGILE

Evangile de Jésus-Christ Matthieu 23,27-32.
En ce temps-là, Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures.
C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes,
et vous dites : “Si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.”
Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes.
Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

Parole du Seigneur.

Beauté cachée

« La beauté sauvera le monde ». Cette phrase que saint Jean-Paul nous a rappelée semble avoir beaucoup à voir avec l’Évangile d’aujourd’hui. Nous avons tous, au plus profond de notre cœur, un désir de beauté, car Dieu lui-même est Beauté et c’est pourquoi nous sommes attirés par ce qui est beau. Le problème est que nous recherchons parfois ce désir de manière désordonnée et que, mêlés à notre amour-propre, à notre orgueil et à notre vaine gloire. Nous sommes parfois poussés à nous soucier davantage de notre apparence que de notre cœur.
C’est pourquoi Jésus nous met en garde aujourd’hui avec cet Évangile et nous appelle une fois de plus à regarder notre cœur, à nous convertir intérieurement et à purifier notre intention.
Saint Jean Paul disait aussi que l’invisible détermine l’homme plus que le visible. Que se passerait-il si, au lieu de regarder le corps d’une personne, nous voyions son âme ? Peut-être serions-nous surpris parce que nous vivons dans cette culture de l’apparence, nous aimons paraître bien, nous recherchons les applaudissements du monde, nous prenons soin de notre image plus que jamais, nous nous soucions beaucoup du « qu’en dira-t-on », mais… qu’en est-il de notre âme ? En prenons-nous soin autant que de notre corps ? Est-ce que je me soucie d’être dans la grâce de Dieu ? Est-ce que je prends soin de « l’image » de mon âme en la nourrissant par la prière et l’Eucharistie, et en la nettoyant dans la confession ?
La vraie beauté n’est pas dans ce que nous montrons, mais dans ce que nous sommes à l’intérieur. Ce qui embellit vraiment le corps, c’est l’âme qui se laisse transformer par la grâce de Dieu. C’est donc en prenant soin de notre âme que nous refléterons la véritable beauté qui sauve.

Appliqué à la vie conjugale

Sophie : Je suis convaincue que cette retraite que nous avons vécue ce week-end est quelque chose de Dieu… il m’a semblé qu’elle avait une beauté qui ne peut venir que de Dieu… Je veux un amour comme celui-là entre nous !
Emmanuel : Par où commencer ?
Sophie : Je crois que cet appel commence par la recherche de la pureté de notre cœur, qui se reflétera ensuite dans tout le reste, dans notre façon d’agir, de parler, de nous habiller, dans nos vacances, dans nos loisirs… mais tout commence dans le cœur.
Emmanuel : Bien sûr… Le Seigneur ne veut pas d’un amour inventé, c’est pourquoi Il nous invite à regarder à l’intérieur. Nous pouvons commencer par là, que cherche notre cœur ? que désire-t-il ? qu’aime-t-il ? cherchons-nous vraiment le bien de notre âme ou seulement un bonheur apparent ?
Sophie : Oui, nous devons repenser beaucoup de choses. Nous nous préoccupons beaucoup de ce que les autres voient de nous, d’être un mariage « idéal » sur les réseaux, dans la paroisse… et nous négligeons notre âme et notre amour « caché » à la maison, là où personne ne nous voit.
Emmanuel : Oui, la beauté du mariage n’est pas dans les voyages et les belles images, mais dans le vrai don de soi. Demandons au Seigneur cette grâce, qu’il change nos cœurs et nous donne un être comme le sien.

Vierge Marie,

Que ta pureté soit bénie, et qu’elle le soit éternellement, car Dieu se réjouit d’une si grande beauté !