Archives mensuelles : décembre 2024

Je n’y pense même pas. Commentaire pour les époux. Matthieu 10,17-22

Évangile

« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père »

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10, 17-22

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »


Je n’y pense même pas.

Nous célébrons aujourd’hui saint Étienne, en qui cette prophétie de Jésus s’est accomplie, livré et lapidé par ses propres frères juifs. La raison en est l’orgueil et l’envie de ne pas pouvoir rivaliser avec lui dans une discussion sur sa sagesse: « Ils étaient furieux dans leur cœur et grinçaient des dents de rage », comme le dit la première lecture.
Dans ces situations, le Seigneur ne veut pas que nous réfléchissions, car nos critères ne sont pas ceux de Dieu. La seule solution est que l’Esprit Saint prenne le contrôle de la situation et parle par notre bouche. Il en a été ainsi pour Étienne qui a glorifié Dieu et lui a remis paisiblement son esprit alors que ses frères, remplis de haine à son égard, le lapidaient. Avez-vous déjà vu de la haine à votre égard sur le visage d’un être cher ?

Appliqué à la vie conjugale:

Charlotte : Alexandre, as-tu l’habitude de laisser l’Esprit Saint prendre le contrôle dans les situations où il s’oppose à toi ? 
Alexandre : Oui, quelques fois. En réalité, je suis impressionné par la mesure dans laquelle je fais et dis des choses avec une charité dont je ne serais jamais capable. En fait, cela laisse une énorme trace de paix, de joie et d’espoir dans mon cœur, tu sais Charlotte ? Miraculeusement, il y a un changement dans mon regard, comme dans l’entretien que nous avons eu, toi et moi, à la retraite.
Charlotte : Comme c’est beau Alexandre. En vérité, je t’ai vu réagir en certaines occasions d’une manière telle qu’il semblait que la gloire de Dieu se déversait sur toi et te couvrait de sa grâce. Tu es un témoignage pour moi quand tu aimes dans ces circonstances où tu n’es pas aimé.
Alexandre : Gloire à Dieu, Charlotte. Gloire à Dieu.

Vierge Marie,

Ne préparons pas notre défense et que l’Esprit Saint travaille en nous. 
Louange à l’Esprit Saint de Dieu.

Sortir du bourbier. Commentaire pour les époux : Jean 1,1-18.

EVANGILE

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.

Parole du Seigneur.

Petites bulles de Dieu.

Très bel Évangile que celui de Jean, dans lequel il vaut la peine de s’arrêter pour contempler chaque verset et approfondir son mystère.
Il s’avère que toute la création dépend de l’Enfant, du bébé né la nuit dernière, par Lequel tout a été créé. D’un bébé ! Eh bien, je le contemple bien parce que c’est par Lui que j’ai été créé, et c’est de sa plénitude que j’ai reçu toutes les grâces. Je reçois aussi de Lui la lumière de la vérité. 
Grâce à cette vérité, nous avons une référence, une direction, un chemin, un sens…. Il est mon espérance, c’est à Lui que je m’accroche. 
Ce bébé, qui se laisse changer ses couches, est l’être le plus précieux et le plus grand qui ne soit jamais arrivé dans ce monde… et de loin ! Quel mystère ! Il me laisse absolument déconcerté.
Je le contemple et je ne m’en lasse pas. À première vue, il ressemble à un bébé normal, mais son « poids spécifique » est vraiment bouleversant : Trésor des trésors, Amour des amours, Roi de tous les rois, Seigneur de tout et de tous, le plus puissant… Et il se laisse changer les couches… Qui es-tu Seigneur ? Quelle grandeur de Cœur y a-t-il dans ton Sacré petit Cœur de bébé ?
Aujourd’hui, je me prosterne en louange devant tes tendres petits pieds de 10 cm, tandis que Toi, mon Dieu, Tu fais des petites bulles avec Ta bouche.

Appliqué à la vie conjugale 

Henri : Joyeux Noël, Juliette, veux-tu t’asseoir ici avec moi et contempler l’Enfant Jésus ? 
Juliette : Oh, oui, Henri. J’adore ça. C’est là que l’on peut voir les mauvaises tendances que nous avons dans nos cœurs d’hommes. Nous avons tendance à nous présenter comme grands devant les autres, et Dieu, le seul vraiment grand, se présente comme si petit.
Henri : Oui, parce qu’Il est la Lumière, la Lumière de la Vérité. Et ce que nous voyons est la vérité et les autres critères sont des mensonges, ce sont ceux du père du mensonge. Viens, mon épouse, viens, ma princesse, et regardons ensemble avec émerveillement la Lumière de la Vérité.
Juliette : Je te propose de laisser l’Enfant Jésus exposé toute l’année, et ainsi, lorsque les tentations de grandeur nous assaillent, nous viendrons nous humilier à ses pieds. Qu’en penses-tu ?
Henri : Très bonne idée !

Vierge Marie,

Que ressens-tu en ce moment en contemplant l’Enfant-Dieu ? Transmets-le moi de Cœur à cœur, pour être en toi en ce moment si spécial. Merci Sainte Mère, Gloire à Dieu dans les Cieux… !

L’humilité, source du témoignage. Commentaire pour les époux. Luc 2, 1-14

ÉVANGILE

Aujourd’hui vous est né un Sauveur.

Évangile de Jésus-Christ selon Saint Luc

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

Parole du Seigneur

L’humilité, source du témoignage.

Aujourd’hui, nous célébrons la nuit de Noël. Enfin, il est là ! Quelle joie !
Nous contemplons comment à l’humilité du Seigneur qui se dépouille aujourd’hui de sa condition divine pour se faire homme parmi les hommes, succède la glorification du Père qui envoie ses anges aux bergers. Une légion de l’armée céleste glorifiant Dieu. Quelle scène spectaculaire, qui l’aurait cru !
Aussitôt après, les bergers sont alors évangélisés ainsi que ceux qui les entourent.
Telle est la dynamique de Dieu : nous abaisser, nous faire passer par l’humiliation, pour être exaltés par Lui et être ainsi un témoignage vivant qui évangélise le monde.
C’est ce que Jésus nous enseigne dès sa naissance.

Appliqué à la vie conjugale :

Anne-Marie : Christian, tu es de plus en plus miséricordieux avec moi dans les moments où je sombre dans mes faiblesses. Comment fais-tu ? Tu le fais mieux dans la vie réelle que dans la mise en scène de la construction !
Christian : Eh bien, Anne-Marie, j’ai pris conscience que le passage 1 Cor 13 représentait un itinéraire vers la charité. Je commence en étant compréhensif à ton tempérament et aux tendances au mal caractéristiques de ton profil. Ensuite, une fois que je t’ai compris et excusé, je dois chercher ton bien et le mien, en m’appuyant sur la justice divine. Ensuite, je dois faire preuve d’humilité en méditant sur mes actes qui ne sont pas de l’amour, et enfin demander la grâce de notre sacrement pour que le Seigneur m’assiste et que je t’aime sans mes limites.
Anne-Marie : Punaise ! C’est vraiment compliqué, j’ai l’impression non ?
Christian : Oui désolé, j’ai été un peu long, mais en réalité il y a quatre étapes : te comprendre, chercher ton bien, m’humilier et compter sur la grâce de Dieu pour mieux t’aimer.
Anne-Marie : Ah, c’est plus simple comme ça. Eh bien, je te remercie parce que tu me plais de plus en plus chaque jour. Un jour, tu me feras exploser d’amour pour toi, héhé!
Christian: Préviens-moi à l’avance pour que je m’écarte pour ne pas être trop éclaboussé !
Anne-Marie : Ahahaha, lalala…t’es toujours aussi blagueur!

Vierge Marie,

Que nous suivions les consignes de l’Amour de Dieu. Qu’il soit loué à jamais.
Et… Joyeux Noël !

Une mission plus grande. Commentaire pour les époux : Saint Luc 1, 57-66

EVANGILE 

Lecture de l’évangile selon Saint Luc 1, 57-66

Le temps où Élisabeth devait accoucher arriva, et elle enfanta un fils. Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait fait éclater envers elle sa miséricorde, et ils se réjouirent avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole, et dit : « Non, il sera appelé Jean ». Ils lui dirent : « Il n’y a dans ta parenté personne qui soit appelé de ce nom ». Et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu’on l’appelle. Zacharie demanda des tablettes, et il écrivit : « Jean est son nom ». Et tous furent dans l’étonnement. Au même instant, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia, et il parlait, bénissant Dieu. La crainte s’empara de tous les habitants d’alentour, et, dans toutes les montagnes de la Judée, on s’entretenait de toutes ces choses. Tous ceux qui les apprirent les gardèrent dans leur cœur, en disant : « Que sera donc cet enfant ?». Et la main du Seigneur était avec lui.

Parole du Seigneur


Une mission plus grande

La vocation de Jean était prédestinée par Dieu. Comme elle est importante, cette docilité dans notre relation avec Dieu ! Bien que Zacharie ait eu du mal à le voir, il a fini par comprendre qu’il ne pouvait pas donner à son fils son propre nom pour le reconnaître comme son premier-né, parce que cet enfant avait une mission bien plus grande que celle d’être son premier-né, désignée par Dieu. C’est ainsi qu’il témoigne devant les gens qui reconnaissent en lui le projet de Dieu, en l’appelant Jean.

Appliqué à la vie conjugale

Jean-Louis : Pardonne-moi quand je me plains de toi, Patricia. Je sais que tu es ma vocation, telle que tu es. Tu es en construction et c’est précisément ma mission de t’aider à grandir dans l’amour. Et parfois, non seulement je ne t’aide pas, mais en plus je me plains.
Patricia : Merci pour ton témoignage d’humilité, Jean-Louis. Tu m’aides beaucoup en étant toi-même, parce que tu es ma vocation et que Dieu a semé en moi la graine de son Amour pour toi. Alors, tu n’as rien à faire de spécial, sois simplement toi-même et efforce-toi de faire la volonté de Dieu.
Jean-Louis : Ouah, merci ! Je crois qu’on va enfin arrêter de mettre en scène la destruction et agir en mode construction, ce que nous faisons de mieux en mieux. Hahaha.
Patricia : Bien sûr, et cette beauté qui émane de toi quand tu es rempli du Seigneur ? Je ne vois que la joie de Dieu dans ce beau sourire.

Vierge Marie

Puissions-nous reconnaître la grandeur de notre vocation et qu’il n’y ait plus de plaintes, seulement de la docilité devant Dieu et devant notre époux.

Une rencontre de joie – Commentaire pour les époux : Luc 1, 39-45

EVANGILE

Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc 1, 39-45

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Alors l’ange la quitta.

Parole du Seigneur

Une rencontre de joie 
Nous pourrions définir l’Évangile d’aujourd’hui comme l’Évangile de la joie. Une joie qui trouve son origine dans l’action miraculeuse de Dieu qui donne la vie à travers deux femmes : l’une stérile et l’autre vierge. Certaines choses sont impossibles pour les hommes, mais pour Dieu, il n’y a pas de barrières. Il peut toujours faire plus.
L’enfant dans le sein d’Élisabeth se réjouit aussi, et Jésus dans le sein de Marie se réjouit sûrement aussi, même s’il ne peut pas le montrer physiquement.
Quand Dieu organise une rencontre, c’est toujours une rencontre de joie. Nous nous souvenons également de la première rencontre entre l’homme et la femme, qui a été la plus grande fête de l’humanité selon saint Jean-Paul II, lorsque l’homme s’est exclamé : « Ceci est l’os de mes os et la chair de ma chair ».
Profitons joyeusement des rencontres que Dieu organise, et notre mariage est une rencontre précieuse dans laquelle c’est Dieu qui fait de nous un seul être.

Appliqué à la vie conjugale

Charlotte : Henri, depuis que je sais que c’est Dieu qui a planifié notre rencontre de toute éternité, je ne peux m’empêcher de la vivre avec plus de joie.
Henri : Eh bien, Charlotte, laisse-toi emporter par cette joie, parce que cette joie vient de Dieu.
Charlotte : Tu es la chose la plus importante pour moi. Avec toi, je n’ai besoin de rien d’autre.
Henri : Moi en toi, toi en moi et le Seigneur et Notre Mère en nous. Pourrais-tu être plus heureux ? Je ne le pense pas.
Charlotte : Je ne le pense pas non plus.

Vierge Marie

Merci de nous montrer où se trouve la véritable source de notre joie, c’est-à-dire en Dieu et les uns dans les autres. Louons Dieu, qui nous a réunis et nous sommes joyeux.